De la Forêt-Bel-Air à la Forêt-Le-Roi
Les terres sur lesquelles est née La Forêt-le-Roi appartenaient autrefois à la forêt des Carnutes, terrain de chasse préféré de Louis VI dit le gros (1108-1137). Avant de prendre son nom, la commune fut baptisée pendant la Révolution La Forêt-Bel-Air, certainement en référence à sa position, surplombant la vallée. Créées en 1994, les armes de la commune (d’azur à trois fleurs de lis d’or) évoquent également les rois capétiens de la ville voisine Dourdan, amateurs de chasse sur ses terres. Avec aujourd’hui 12% de bois, le territoire communal a bien évolué et les terres agricoles se sont imposées. Le paysage est marqué par la présence de la vallée sèche de la Renarde.
L’Eglise St Nicolas et St Blaise
Selon la tradition, les reliques de deux Saints patrons de l’église de la Forêt Le Roi ont été rapportées par les croisés. Saint Nicolas fut archevêque de Myre en Lycie où il mourut en 350. C’est l’un des Saints les plus populaires de la chrétienté.
Il est vénéré comme patron des marins, des captifs et des enfants. Cette dernière vénération provient de la légende de la résurrection par Nicolas de trois enfants qui avaient été salés dans un tonneau. Saint Blaise fut médecin puis évêque de Sébaste en Arménie. Il aurait été martyrisé en 316.
Par un miracle, il sauva un garçon qui avait avalé une arête de poisson. C’est l’origine du rite romain de « la bénédiction de saint Blaise » contre les infections de la gorge. L’église semble datée des 12ème et 13ème siècles. L’intérieur de l’édifice est composé d’une nef et de deux bas-côtés, il est voûté sur croisée d’ogives. Un retable de bois orne l’autel avec des guirlandes sculptées et un tableau de la Résurrection. Les bas-côtés se terminent par des chapelles, l’une dédiée à la Vierge Marie et l’autre au Sacré- Cœur .
Une chapelle seigneuriale est adossée au côté du chœur : la chapelle sainte Adélaïde. Elle fut commandée par le baron des Essarts (deuxième moitié du 19ème siècle).
Le clocher est l’élément le plus ancien de l’édifice (11ème siècle).
Le blason de La Forêt Le Roi
Les armes de La Forêt Le roi, crées en 1994, sont divisées en trois parties. En partie basse, à dextre1se sont les armes des seigneurs de Fleurigny. La famille le Clerc qui possédait, en autres, le fief de La Forêt Le Roi, acquit la terre (et donc le blason) de Fleurigny. A senestre2 de la partie basse figure, sur fond de gueules (rouge) un épi de blé d’or qui rappelle que la principale activité économique de la commune est la culture du blé. La partie haute (chef) du blason, quant à elle, reprend les armes de l’Ile de France pour signaler la situation géographique de La Forêt Le Roi. Les armes d’Iles de France sont également les armes de France ancienne (à partir du 14ème siècle, les armes de France devinrent d’azur à trois fleurs de lis d’or) et évoquent l’époque où les rois capétiens venaient de la proche ville royale de Dourdan, chasser sur les terres de la Forêt Le Roi.
1 indique le côté droit de l’écu (à gauche pour l’observateur) L’écu étant le support du blason.
2 indique le côté gauche de l’écu (à droite pour l’observateur)
La mare
L’approvisionnement en eau, dans les communes qui regardent vers le plateau beauceron telles La Forêt-le-Roi et Richarville, était, par le passé, une épineuse question. Pas étonnant, dès lors, que ces deux villages aient chacun conservé une mare. Vous pourrez y admirer le spectacle des poules d’eau et des canards s’enfuyant vers les roseaux sur la mare ou encore d’écouter le croissement des crapauds.